Dans 10 jours, le 14 mai, il faudra bien regarder ce qui se passe aux frontières de l’Europe, en Turquie, avec une question : Le tout puissant Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 20 ans, incarnation de ces régimes autoritaires et populistes qui se sont installés un peu partout dans le monde, peut-il perdre le pouvoir ? Une hypothèse crédible selon tous les sondages, qui donnent l’avantage à son adversaire, dans un pays fragilisé par une inflation record et par les dizaines de milliers de morts du tremblement de terre du 6 février dernier. Alors la page Erdogan est-elle vraiment en train d’être tournée ? Lui qui détient tous les leviers du pouvoir, peut-il accepter le verdict des urnes en cas de défaite ? La Turquie est-elle aujourd’hui placée face à un choix de civilisation, comme le disent certains ? C’est en tout cas une élection regardée par le monde entier parce qu’elle intervient dans ce moment de grande confrontation mondiale entre les démocraties et les régimes autoritaires.